LA JOURNEE TAURINE DU 14 JUILLET A PLAISANCE


La passion de la tauromachie commence ici, dans les plazitas comme la notre ; ces petites arènes dans lesquelles les toreros en herbe viennent pleins d’espoir, prouver leur courage et chercher d’hypothétiques succès qui leur permettront d’ouvrir d’autres portes.  
Pour souffrir aussi, pour apprendre un métier difficile, dangereux, fait de triomphes et de désillusions.

Etre aficionado, ce n’est pas seulement applaudir les figuras dans les grandes arènes. C’est aussi, encourager ces jeunes espoirs, essayer de comprendre la difficulté du combat, faire preuve d’indulgence et surtout saluer le courage et la témérité de ces gamins.

Tout à l’heure, retenez bien leurs noms et leurs visages, car peut- être que parmi eux se cache le grand torero de demain.
C’est du moins ce que nous leur souhaitons.

Suerte para todos

Comment regarder une novillada ?

Le spectacle se déroule selon un rituel très rigoureux. Il est placé sous la direction d’un président. C’est lui qui autorise les différentes phases du combat. Il a deux représentants en costumes dans l’arène qui sont les alguazils.
La corrida débute par le paseo ; défilé des matadors et des cuadrillas. Les clés du toril sont alors remises par le maire et le premier combat peut alors débuter.  Le premier toro est lâché. On observe alors sa présentation générale (trapio, pelage, cornes...). Pour aider leur matador à évaluer le comportement du toro, les peones appellent celui-ci à tour de rôle et l’attirent vers différents points de l’arène. Pendant ces quelques secondes le matador doit percevoir les qualités ou les défauts du toro. Puis le matador s’avance pour effectuer quelques passes à la cape (rose et jaune) en s’éfforçant de lier une série en avançant vers le centre de la piste. Cette phase permet au matador d’imposer son rythme à la charge du toro. Il existe plusieurs types de passe dont la plus connue est la «véronique».
Puis vient le temps des banderilles, posées par les peones, plus rarement par le maestro lui-même ce qui dans ce cas déclenche la musique et donne un spectacle plus enlevé. Deux techniques s’opposent : al cuarteo où le banderillero cite le toro en tenant les banderilles levées puis court vers toro lorsqu’il charge, en formant un arc de cercle. Dans la pose al quiebro, l’homme reste immobile, et posera les banderilles après qu’une feinte ait déviée la charge du toro. Ensuite commence le dernier tercio dit de muerte. Celui-ci s’ouvre généralement par le brindis : le matador salue la présidence avec sa montera puis offre la mort du toro à quelqu’un, parfois au public signifiant qu’il pense briller.
A l’aide de la muleta (tissu rouge), le torero réalise plusieurs séries de passes composée principalement de naturelles (main gauche) et de derechazos (main droite). Il existe un très grand nombre de type de passe de muleta.
La technique du toreo permet de mener et contrôler la charge de l’animal avec lenteur et fluidité, d’atteindre ce que l’on nomme le temple.
Après que le toro ait donné le meilleur de lui-même, le matador met alors le toro en place pour l’estocade.  C’est le moment le plus dangereux, Il oblige l’animal à une dernière charge (recibir) ou s’avance vers lui (volapie) et lui plante son épée au sommet du cou dans un espace grand comme une pièce de monnaie : « la croix ». La mise à mort est déterminante pour le triomphe du matador. Une grande faena mal conclue à l’épée ne vaudra aucun prix au matador.
S’ils ont apprécié la prestation du matador, les spectateurs en agitant un mouchoir blanc réclament au président une oreille, voire deux, et même deux oreilles et la queue. Le président accorde les trophées en présentant un, deux ou trois mouchoirs blancs. Si aucune oreille n’a été accordée, le public pourra toutefois, par ses applaudissements nourris et répétés, demander au matador de saluer voire de faire une « vuelta al ruedo ».
Si le toro a été exceptionnellement bon, le président pourra lui accorder à lui aussi une vuelta al ruedo en présentant un mouchoir bleu. Et s’il a été plus qu’exceptionnellement bon, le président pourra, avant l’estocade, ordonner sa grâce en présentant un mouchoir orange.
Il convient d’apprécier le courage du torero, ses qualités techniques et artistiques, son efficacité mais aussi les qualités ou les défauts du toro qui permettrons ou pas au torero de briller.