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Galdos Moreno sort des arènes a hombros
 Alain et Frédérique Tardieu avaient envoyé, à Plaisance, un lot de novillos fort bien présentés en tamano et armures. Ils n'auraient nullement déparé dans une novillada avec picador. Certains eurent des attitudes de manso, cherchant la fuite. Ils exigeaient une muleta ferme pour les garder dans un périmètre de combat. Ces novillos permirent de démontrer que la novillada non piquée n'est pas un spectacle mineur, c'est un combat difficile qu'on paie par des volteretas, à la moindre faute. Miguel Andrades (rouge coquelicot et or). Miguel est un torero banderillero et, après une larga afarolada pour accueillir le novillo, il brille dans un tercio de banderilles, notamment une paire al violin qu'il répétera à son deuxième adversaire, suivie d'une paire plantée en reculant. Il réussit à canaliser les charges violentes, accompagnées de hachazos. Son audace lui coûta une voltereta.
En difficulté à l'épée, il entendit un avis. Il dessina quelques chicuelinas d'accueil avec son deuxième. Sa faena sera heurtée, le novillo fuyant la muleta, et Miguel ne peut qu'égrener les passes une par une. Avec courage, il entra dans des séquences sur les deux côtés. Il fut embarrassé à la mort, pinchazo, mete y saca, le toro se couche s'offrant au puntillero. Daniel Garcia Navarete. Le vainqueur du Bolsin de Bougue dut affronter un novillo qui cherchait l'évasion (tentative de saut dans le callejon), plus attiré par les planches que par la muleta. Daniel s'engagea, avec lui, dans une course relais. Il réussit enfin à le garder dans un face à face, ce qui lui valut une voltereta. Pinchazo et demie épée. Il brinda son deuxième novillo à Marcelle. Il est parfois débordé dans sa série de derechazos et ne peut terminer sa séquence de la gauche. Une entière donnée en basculant sur la corne. Une oreille.
Joaquin Galdos Moreno. Le Péruvien dominera ce novillo sur les deux mains, derechazos et pechos. Le novillo cherche la fuite, mais Joaquin le maintient dans son jeu de muleta. Il termine par un grand coup d'épée qui donne une mort rapide. Une oreille tombe du palco. Il brinde son deuxième novillo à l'équipe de l'Amac (association médicale aux arènes), composée d'un chirurgien, d'un anesthésiste et d'infirmières bénévoles qui peuvent assurer les premiers soins ou, dans les cas graves, conditionner le blessé pour le transfert. Pieds rivés dans le sable, il ouvre la faena avec une série de statuaires puis s'engage dans un ballet en derechazos, pas facile avec un novillo qu'il faut d'abord dominer. Ce sera encore une épée exceptionnelle et deux oreilles. Le palco, présidé par Philippe Ducousseau, eut l'intelligence de répondre à la pétition du public. La musique « Al violin » fut un élément fort de l'ambiance dans l'arène. On eut le plaisir de voir aux banderilles la famille Romero, David et le fils de Marc Antoine.
Miguel Andrades. Silence, quelques applaudissements.
Daniel Garcia Navarete. Silence, une oreille.
Joaquin Galdos Moreno. Une oreille, une oreille.
Pierre Dupouy
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Novillada : Galdos Moreno triomphateur
Les novillos Alain et Frédérique Tardieu, bien présentés, avec du piquant, ont posé des problèmes aux trois jeunes novilleros. Daniel Andrades n'a pas su les résoudre. Bousculé à son premier, il a essayé de compenser ses lacunes par des postures trémendistes qui n'ont pas eu d'effets sur les spectateurs. Par contre, sa très laborieuse mise à mort les a énervés. Ce fut mieux à son second, qu'il a toréé plus posément et qu'il a tué plus rapidement que le premier. Daniel Garcia Navarete, applaudi à son premier qui l'a bousculé sévèrement, avait montré une certaine aisance en piste et lié quelques bonnes séries à la main gauche. Il hausse le ton à son second et son efficacité à l'épée lui permet de couper une oreille. Joaquim Galdos-Moreno, apodéré par l'ancien torero Angel Gomez Escorial, venu à Vic-Fezensac, s'est montré à son avantage. Posé, maître de lui, très attentif aux consignes de son mentor, il a construit deux faenas de classe, toréant lentement, sachant se replacer et a fait preuve d'une énorme efficacité à la mise à mort de ses deux adversaires. Une oreille à son premier toro, deux à son second et sortie à hombros. Il avait brindé son second toro au service médical de l'arène. 2/3 d'arène. 6 novillos de Alain et Frédérique Tardieu pour Miguel Andrades de Jerez de la Frontera (silence et applaudissements), Daniel Garcia Navarete de Baza (Grenade ; applaudissement et oreille) et Joaquim Galdos Moreno (Pérou ; (oreille et deux oreilles).
La Dépèche du Midi
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